Mugam Bayati Isfahân
/Représentations et analyses
Asie centrale > République d'Azerbaïdjan > Mugam > Solo dans le mugam Isfahân
Mugam Bayati Isfahân
Artiste : Bahram Mansurov (1911-1985), joueur de tar. Enregistrement réalisé à la fin des années 1970. © Courtesy of Eldar Mansurov
Résumé de l'analyse musicologique
Présentation du mugam Isfahân
La gamme du mugam Isfahân peut se noter : ré mi fa# sol la sib do ré mib
1 - 1 – ½ - 1 – ½ - 1- 1 – ½
Ces notes suivent les conventions du solfège azéri, proche du système occidental, mais en pratique, l'instrument est accordé en dessous du diapason (150 cents). Le troisième degré de l’échelle (mi) est très marqué et constitue une note d'arrêt en fin de phrase. Le mi « demi-bémol » est rehaussé et s'approche ou atteint le mi harmonique (proche du majeur). Tout au début, on entend le motif ré-mib ré-mib > sol.
Isfahân est un petit mugam, qui ne se prête pas à de grands développements. Isfahân azéri est probablement un emprunt au répertoire modal persan, remontant au milieu du XIXe siècle. L'école azérie peut être considérée, en partie, comme une branche de l'école persane.
La tradition savante azérie distingue 12 modes (mugam) principaux et 10 mugam considérés secondaires, mais d’autres classifications sont également admises. En plus de ceux-ci, il existe un certain nombre de petits mugam joués en général dans le contexte d’un mugam plus important.
Ces mugam importants sont appelés dastgâh (“systèmes”) lorsqu’ils intègrent un certain nombre de mugam, sho’be ou gushe1 secondaires. Tout mugam peut servir de modèle pour des compositions modales telles que des chansons (tasnif) et des airs mesurés (räng, däramäd).
Un mugam possède un maye, ou “substance” modale fondamentale, et des “aspects” (sho’be, “annexes” ou gushe, “coins”) qui apparaissent au cours du développement. Il existe environ cent cinquante de ces types mélodiques (sho’be ou gushe), tous désignés par un nom.
Présentation des caractéristiques du Mugam Isfahân par Jean During