Le tapan ou davul (prononcer "davoul") est une percussion à deux faces. Son fût est en bois, en plexiglass ou en métal et ses peaux sont animales ou synthétiques. Celles-ci sont attachées de chaque côté du fût par un système de laçage de cordes ou par des tirants métalliques facilitant le réglage de la tension des peaux. Ces paramètres de lutherie permettent d’ajuster la puissance du tapan en fonction des instruments qu’il accompagne et des orchestres dans lesquels il joue (zurna, gaïda, clarinette, accordéon, fanfares, musique amplifiée…). On le joue sur une face avec une baguette fine pour produire des sons aigus et sur l’autre face avec une baguette épaisse pour les basses.
Le style de jeu du tapan demeure l’inspiration principale pour les autres percussions telles que la darbouka ou la batterie.
Comme la zurna avec qui il forme souvent un ensemble instrumental, ce type d’instrument est réparti sur une très large zone comme en témoigne les différentes et nombreuses déclinaisons existantes du mot davul : “daouli” en Grèce, “dol” dans le Caucase, “tabl” au Proche-Orient, “dohol” et “tabla” en Inde, “tbilat” au Maroc…
Le davul tout comme la zurna était joué dans les ensembles “mehter”, compagnies militaires composées de janissaires chargées de l’intendance et de l’orchestre dans l’Empire ottoman jusqu’au début du XIXème siècle.
Photo : Davul ou tabl © Derbake Creative Commons