Fújnak a fellegek
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Hongrie > Transdanubie méridionale
Fújnak a fellegek
Le chant dont l’incipit littéraire est Fújnak a fellegek Somogy megye felől : "Les nuages soufflent du comté de Somogy", a été interprété a cappella par Szakáll Józsefné "Miklós" Bebők Judit "Dávid" à Nemespátró, dans le comté de Somogy, en Transdanubie, au sud-ouest de la Hongrie, en 1969.
L’enregistrement, réalisé par Imre Olsvai et Pál Sztanó, est conservé dans les Archives de l’Institut de Musicologie du Centre de Recherche des Sciences Humaines sous le numéro d’archive AP_6686l.
Reproduit avec l'aimable autorisation des Archives de l’Institut de Musicologie du Centre de Recherche des Sciences Humaines (1014 Budapest, Táncsics M. u. 7.)
Points de vue et comparaisons
Fújnak a föllegek : comparaisons musicologiques
Analyse comparée et classement du chant Fùjnak a fellegek selon l'ethnomusicologie hongroise
Une autre partition du chant est disponible dans :
BARTÒK Bèla et Zoltàn KODÀLY (1973) Magyar Népzene Tàra. Corpus Musicae Popularis Hungaricae. (P. Jàrdànyi & I. Olsvai, Éds.; Vol. 6). Budapest : Akadémiai Kiadò, p. 369-370, n°417.
N°d’archive : 6681l.
Incipit : Fújnak a fellegek Somogy megye felől
Nom de l’interprète : Szakáll Józsefné "Miklós" Bebők Judit "Dávid" née en 1900
Enregistrement réalisé par Imre Olsvai et Pál Sztanó
Enregistré : le 22.11.1969 à Nemespátró – comité de Somogy – Transdanubie
URL : http://db.zti.hu/24ora/mp3/6681l.mp3
Dans le VIe tome de Magyar Népzene Tára, Corpus Musicae Popularis Hungaricae, le chant dont l’incipit littéraire est Fùjnak a fellegek… est classé parmi les vingt exemples de type IX.
Ce type, appelé également la famille de mélodies « paon », a reçu sa dénomination du chant dont l’incipit littéraire est Röpülj, pàva röpülj…(« Vole, paon, vole… »).
Selon Olsvai, 1973, p 19 : « Ce type « paon » englobe des chants parlando, rubato de vers isométriques comprenant 6 syllabes par vers. La note finale principale est toujours plus grave que 5, à la fin de la première phrase musicale nous trouvons un saut grimpant en quarte ».
Voici la transcription de deux de ces chants « paon » :
In. BARTÒK Bèla et Zoltàn KODÀLY (1973) Magyar Népzene Tàra. Corpus Musicae Popularis Hungaricae. (P. Jàrdànyi & I. Olsvai, Éds.; Vol. 6). Budapest : Akadémiai Kiadò, p. 367, n°414.
Incipit : Röpülj, pàva röpülj… / Vole, paon, vole
Nom de l’interprète : Pàl Varga (66 ans)
Enregistrement réalisé par Vilmos Seemayer (1879-1940), géologue, ethnologue, ethnomusicologue
Enregistré en 1935 à Surd – comté de Somogy
Transcripteur : Bèla Bartòk
Traduction du chant :
1ère strophe : Vole, paon, vole sur la préfecture du comté pour la libération des pauvres prisonniers !
2e strophe : Vole, paon, vole à travers ma maison ! Dans son bec, il porte de l’eau pour les prisonniers.
3e strophe : Le paon s’est posé sur la préfecture, mais pas pour la libération des prisonniers.
Transcription d'un autre chant de type "paon" :
Transcription In. BARTÒK Bèla et Zoltàn KODÀLY (1973) Magyar Népzene Tàra. Corpus Musicae Popularis Hungaricae. (P. Jàrdànyi & I. Olsvai, Éds.; Vol. 6). Budapest : Akadémiai Kiadò, p. 368, N°415.
Incipit : Röpülj, pàva röpülj… / Vole, paon vole
Nom de l’interprète : Jànos Dönötörfy (81 ans)
Enregistrement réalisé par Làszlò Vikàr (1929-2017), ethnomusicologue
Enregistré en 1956 à Nemespàtrò – comté de Somogy
Traduction :
1ère strophe : Vole, paon, vole sur la préfecture du comté pour la libération des pauvres prisonniers !
3e strophe : Le paon a volé sur la préfecture, mais pas pour la libération des prisonniers.
Le point de vue de Rozenn Talec
Commentaire d'apprentissage du chant Fùjnak a fellegek par Rozenn Talec, chanteuse traditionnelle bretonne :
"Dans cette chanson transdanubienne et méditative sur le destin de la Hongrie, les vents soufflent.
L'arythmie de l'air évoque la réflexion et le temps qui passe, tout en installant le bercement des questionnements.
Ce chant pourrait être assimilé à une gwerz, ce chant breton kan a boz, a capella, où les mots aident à façonner la profondeur de l'interprétation. La mélodie n'est alors plus que prétexte et les sons nous transportent dans l'histoire d'une tragique complainte.
Mon approche d'écoute des anciens et l'apprentissage "d'oreille" m'ont permis d'apprendre ce chant plus facilement.
Ce mode d'apprentissage permet de développer une autre mémoire que la mémoire visuelle. En effet, le texte ne transcrit pas la prononciation de certaines lettres ou certains phonèmes. Le support du texte peut lui arriver dans un second temps. Enfin la traduction peut, elle aussi, aider à l'interprétation.