Tablā

tabla

L’une des percussions les plus jouées dans le contexte musical nord indien est le tablā.Il s’agit d’une paire de percussions digitales accordables : un fût de bois pour le tambour aigu, dāyan, et une timbale métallique pour le grave, bāyan.

Présentation du tablā par Saptak Sharma

L’une des percussions les plus jouées dans le contexte musical nord indien est le tablā.

Il s’agit d’une paire de percussions digitales accordables : un fût de bois pour le tambour aigu, dāyan, et une timbale métallique pour le grave, bāyan. Chacun est recouvert d’une peau de chèvre sur laquelle est fixée une large pastille ronde. La facture sophistiquée de l’instrument permet de l’accorder très finement, de faire ressortir les harmoniques et d’obtenir une grande variété de sonorités. Ces sonorités sont produites par des frappes complexes des doigts, de la paume ou de la main, et par des combinaisons obtenues en jouant simultanément sur le fût et sur la timbale.

Les percussionnistes indiens utilisent un langage unique d’onomatopées codifiées, appelées bol, pouvant exprimer toutes ses sonorités. Chaque bol correspondant à un son, produit par une frappe ou une combinaison de frappes. Ces sonorités se joignent au sein de courtes phrases, puis au sein de petites compositions, véritables « mélodies rythmiques » où les mathématiques tiennent une grande place. Enfin, agencées en respectant une structure définie par la tradition qui rappelle celle d’un texte littéraire, elles peuvent donner lieu à de longues compositions, interprétées lors de récitals de percussions soli. Le langage des bol joue un rôle très important dans l’apprentissage où la récitation précède toujours l’exécution instrumentale.

Le tablā est aujourd’hui utilisé dans de nombreuses traditions musicales, bien au-delà de la scène musicale hindoustanie.