Rāga Naṭ bhairav
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Rāga Naṭ bhairav
Artistes : Sudhanshu Sharma (chant),
Saptak Sharma (tablā), Abhishek Sharma (harmonium), Manisha Ma Prem (tānpurā)
Rāga Naṭ bhairav
REPRÉSENTATION VISUELLE DE LA PIÈCE
Le système de transcription réalisé sur mesure pour ce contexte particulier, met en parallèle notations indienne et occidentale de façon complémentaire. Pour la notation des préludes non mesurés, ālāp, il s’inspire de l’écriture dite proportionnelle, utilisée en musique contemporaine occidentale par certains compositeurs.
Présentation du rāga Naṭ bhairav
Le rāga Naṭ bhairav est une variété du rāga bhairav, un des rāga fondamentaux du répertoire hindoustani, joué traditionnellement au lever du soleil.
C’est un rāga composé, qui combine des éléments du rāga Naṭ et du rāga Bhairav.
La grande différence par rapport à l’échelle de ce dernier est l’utilisation d’un deuxième degré naturel (seconde majeure) en place du deuxième degré abaissé (seconde mineure).
Il s’agit d’un rāga heptatonique (sampūrṇ) avec un sixième degré abaissé (sixte mineure).
Les premier et quatrième degrés sont les notes importantes de l’échelle.
Le sixième degré est présenté avec une oscillation lente (āndolan) caractéristique.
Ce rāga est récent dans la mesure où il s’est développé dans la deuxième moitié du 20e siècle.
L’échelle ascendante (āroha) et descendante (avaroha) de ce rāga et plusieurs phrases mélodiques caractéristiques sont présentées ci-dessous, et mis en perspective avec les rāga Naṭ et Bhairav dont il est issu. La performance présente souvent une réalité plus subtile.
Raga Nat Bhairav échelle - Partition complète
Explicitation du rāga Naṭ bhairav par Sudhanshu Sharma.
Présentation du rāga Naṭ bhairav par Henri Tournier
Présentation du cycle rythmique
En ce qui concerne le cycle rythmique ou tāla, il est noté en dessous de la ligne mélodique. Le premier temps du cycle rythmique est le sam, noté par une croix : X.
Chaque cycle rythmique se caractérise par un nombre de temps (mātrā), distribués en sections (vibhāg) qui peuvent être de longueur inégale.
Les numéros indiqués sur la deuxième ligne marquent la division du cycle : le 0 signifie un temps fort ‘vide’ ou khālī qui ne sera pas marqué, et les numéros 2, 3 et 4 indiquent les temps forts marqués.
Tīntāla est l’un des cycles rythmiques les plus communs de la musique hindoustanie. Il se divise en quatre sections de quatre temps.
X1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
6 |
7 |
8 |
9 |
10 |
11 |
12 |
13 |
14 |
15 |
16 |
X |
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|
|
2 |
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|
|
0 |
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3 |
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La division du cycle rythmique tīntāla
Les frappes des tablā sont figurées verbalement par des bol, enchaînements d’onomatopées qui matérialisent le ṭhekā, la phrase rythmique de base caractéristique d’un cycle rythmique (tāla) donné.
Le ṭhekā est l‘agencement particulier d’un tāla. Les bols permettent de verbaliser et de mémoriser les subdivisons rythmiques du cycle. La syllabisation est centrale dans l’apprentissage vocal autant qu‘instrumental de la musique hindoustanie.
Les bol du tāla tīntāla sont : dha dhin dhin dha / dha dhin dhin dha / dha tin tin ta / ta dhin dhin dha
signes |
X |
|
|
|
2 |
|
|
|
0 |
|
|
|
3 |
|
|
|
mātra |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
6 |
7 |
8 |
9 |
10 |
11 |
12 |
13 |
14 |
15 |
16 |
Bols |
dha |
dhin |
dhin |
dha |
dha |
dhin |
dhin |
dha |
dha |
tin |
tin |
ta |
ta |
dhin |
dhin |
dha |
Saptak Sharma joue un addha tāla, une variation de tīntāla.
vidéo d’explicitation du cycle rythmique par Saptak Sharma