General presentation of Mugam Bayati Isfahan

Mugam Bayati Isfahân

/

Presentation of the piece

Niveau de présentation : Discovery

Central Asie > Republic of Azerbaijan > Mugam > Solo in mugam Isfahan

Mugam Bayati Isfahân


Azerbaijani scholarly music
Mugam Bayati Isfahân
Mugam, classical style repertoire of Baku

Artist : Bahram Mansurov (1911-1985), tar player. Recorded in the end of the 1970ies.          © Courtesy of Eldar Mansurov

Presentation of the piece

General presentation of Mugam Bayati Isfahan

Page 1/6


Presence of mugam

Presence of mugam

Performance au tar du mugam Isfahân par Bahram Mansurov de Bakou, enregistré pour la télévision Azerbaïdjanaise vers la fin des années 1970 et publié vers 2010 en DVD.

En Azerbaïdjan comme en Iran, la modalité est incarnée par la notion de mugam.

 

Qu’est-ce qu’un mugam ?

Mugam peut être compris de deux manières :

  • Mugam (en azéri, on trouve aussi mugham ou muqam) est l'équivalent de maqâm en arabe, makam en turc, et âvâz en persan. On peut le rapprocher du mot mode dans la culture occidentale, car il s’agit d’une musique théorisée.

C'est une structure modale constituée d'un réservoir de notes utilisées selon une logique précise : il existe une certaine hiérarchie entre les notes, et très souvent le mode est identifié par l’utilisation d’une phrase musicale caractéristique, que les auditeurs savent reconnaître.

Il est d’usage d’enchaîner plusieurs mugam selon des règles déterminées. Le système d’enchaînement des mugam s’appelle un dastgâh. Dans un dastgâh, il y a un mugam principal, point de départ et d’arrivée, tandis que les mugam intermédiaires ou secondaires sont alors appelés des shube (ou modulations1) ou gushe. (Dans le système iranien, les maqâm secondaires sont les âvâz et gushe).

  • Mugam désigne aussi l'art ou la science des mugam, c'est à dire la musique savante azérie, que nous proposons d’écrire avec une majuscule en français.

Présentation par Jean During de l’enregistrement mugam Bayati Isfahân et du musicien Bahram Mansurov


1

Le sens du terme modulation n’est pas exactement le même dans les musiques modales dites makamiques que dans la musique occidentale tonale : en musique makamique ou dans les musiques populaires (traditionnelles) occidentales la modulation correspond à l’utilisation de degrés différents de ceux de l’échelle de base (seconde majeure puis médiane2 par exemple) ou de déplacement de la note de base (tonique).

2

Notes (intervalles) majeures, mineures, médianes

Les musiques tonales (c'est à dire musiques savantes occidentales et leur dérivés tel le jazz ou la pop musique) n’utilisent que des tons et des demi-tons. Un intervalle d’un ton sera appelé majeur, un intervalle d’un demi-ton, mineur. Dans de nombreuses musiques modales savantes ou populaires des notes intermédiaires sont utilisées. Certains musicologues les nomment « neutres » (elles ne portent ni le sentiment majeur ni le sentiment mineur). Nous préférons l’appellation « médiane » qui correspond à une hauteur intermédiaire. Il est souvent question de « quart de ton » pour nommer ces notes mais la réalité est beaucoup plus subtile.


Inspiré par l'article rédigé le 01/01/2019 par :

Jean During

Musicologist, emeritus professor at CNRS, specialist of oriental music